Monsieur Patry,
Ceci est au sujet de l'interférence exercée contre le professeur de physique Denis Rancourt au niveau des soirées-documentaires.
Semblerait-il que quelques limites ont été infligées à monsieur Rancourt dans le but de compromettre ces soirées (p.ex. limite
de 50 récipiendaires par courriel et l'interdiction de réserver une salle aux fins de poursuivre les soirées-documentaires).
Permettez-moi de vous proposer deux images. La première, celle d'une personne avec les oreilles grande ouvertes, lui permettant
d'entendre un maximum de choses. La deuxième, celle d'une personne à qui on bloque les oreilles à des moments sélectifs afin
que celle-ci ne puisse entendre que les choses qu'on aimerait qu'il entende. Ne croyez-vous pas que la première personne pourra
faire des choix qui sont plus éclairés par rapport à la deuxième. N'est-ce pas ça le but d'une institution du savoir: de permettre
aux gens d'avoir un maximum d'information afin qu'ils puissent faire des choix éclairés?
Je pourrais comprendre si la soirée était un véhicule d'idées haineuses, mais en réalité il ne l'est pas. En fait, c'est avant-tout
un message de responsabilité sociale, qui je pense est important à un point tel qu'il est le devoir de l'institution universitaire
de le propager.
Les soirées-documentaires représentent une occasion parfaite pour les gens d'échanger leurs idées. Toutes les idées, pour
ou contre, sont échangées dans l'ouverture et dans le respect à l'intérieur d'un environnement qui se veut démocratique.
Monsieur Patry, je vous demande d'intervenir dans cette affaire et d'utiliser vos pouvoirs en tant que Recteur de notre institution
afin que ce milieu démocratique d'échange d'idées ne soit compromis.
Vous remerciant de votre attention,
Jean-François Durocher
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